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Saint-Germain l’Ecossais

Saint-Germain l’Ecossais

Au coeur de notre Paroisse, à Saint-Germain-sur-Bresle repose Germain l’Ecossais, évêque Martyr du Vème siècle. Qui est il ? Que nous enseigne t il ?

Merci en premier lieu à M. et Me. Quenouille acteurs impliqués de notre Paroisse et M. Michel Cordier, Maire de Saint-Germain-sur- Bresle pour nous avoir permis de faire avancer cette publication.

Qui est Saint-Germain l’Ecossais ?

Germain l’Ecossais est un prince… Irlandais ! Il est catholique, baptisé au Vème siècle.

A cette époque le catholiscime est déjà devenue religion officielle de l’Empire Romain mais la situation est fragilisée par les invasions barbares qui repoussent les populations vers l’athéisme.

Pour répondre à cette situation, les plus fidèles sont envoyés sur les zones concernées par les invasions et c’est ainsi que le missionnaire Germain d’Auxerre est envoyé en Bretagne pour convertir les Scots et les Pictes. Il y rencontre Audinius et Aquila, parents du futur Saint-Germain.

Audinius est en effet militaire des légions romaines et a été envoyé pour combattre les Pictes en Bretagne.

Aquila, Audinius et Germain d’Auxerre se lient d’amitié. Ce dernier demande à être le parrain de leur fils ; le nom de Germain lui est alors donné lors de son baptême en 441.

Revenu en Irlande, il devient prêtre à 25 ans.

Le parcours de Saint-Germain l’Ecossais

La traversée et l’arrivée à Diélette

Devenu prêtre il cherche à rejoindre son parrain l’Auxerrois.

Alors qu’il ne trouve aucun bateau pour traverser la Manche, il prie Dieu de lui fournir une embarcation.

Une « roue de char » descend alors du ciel pour lui permettre de traverser. Cette roue est probablement un Coracle (Currach en gaélique) ; une embarcation sommaire.

Il débarque dans le Cotentin, à l’embouchure de la Diélette alors que se tient une réunion de justice. Son arrivée distrait la foule alors présente ; ce qui rend le juge furieux et pousse ce dernier à insulter et blasphémer. Le juge est alors frappé de colère divine.

Port de Diélette — Wikimanche
Port de Diélette (Wikipédia)

Le combat avec le dragon du trou Balligan

Alors qu’il reste quelques mois dans cette région du Cotentin pour évangéliser , Germain est sollicité par le procureur Romain local Maximilien :

En effet, une créature locale, installée dans une grotte, terrorisait la population qui s’était résignée à lui offrir des enfants en offrande pour le calmer.

Ilustration du combat avec le dragon du trou Balligan, à l’emplacement actuel de la centrale de Flamenville.

Alors que Germain se dirige vers l’antre de la créature, il empêche cette dernière de retourner dans sa grotte et vient à bout de cette dernière (différentes version). La foule reconnaissante demande le baptême.

La population réclame la protection du Saint et le sollicite pour d’autres interventions dans la région.

De nombreuses églises sont ainsi érigées en son nom

NB: l’abbé Marcel de Basseville suggère en 1943 une explication quant à la référence des serpents/dragons avec l’utilisation d’alligators pour les combats de gladiateurs dans les arènes pendant la période gallo-romaine

Le chemin vers Trèves… puis l’Europe

Germain quitte le Cotentin pour le Bessin, où il continue son action apostolique puis se dirige vers la Moselle. L’accueil en Gaule du Nord est des plus rudes ; aussi décide-t-il de cheminer vers Trèves, siège épiscopal, pour y rencontrer Saint Sever (qui avait accompagné l’Auxerrois pour son voyage en Bretagne).

Les deux missionnaires conjuguent leur action qui se heurte aux présences franques, alamandes et burgondes qui les chassent des églises. Ils organisent la pratique du culte vers des pratiques nomades.

Saint-Sever sacre le disciple Germain et l’enjoint à évangéliser la Gaule, l’Italie, l’Espagne…

On trouve des traces de son passage à Cologne, Rome, au pays Basque, en Espagne… et reprend la mer pour son pays natal.

Il marque ce retour par la construction et la dotation d’églises mais au bout de 18 mois il doit repartir, poussé par les offensives des Angles et des Saxons ; il reprend la mer comme des milliers d’exilés. Au cours de la traversée, il doit exorciser un voyageur et l’embarcation doit faire face à une tempête. Il aurait débarqué de nouveau en Cotentin.

Le front des Gaules, dernier service de Germain

En 480, les Francs ont pris une position dominante sur le territoire et Syagrius (successeur d’attias) est le dernier représentant de l’autorité gallo-romaine avec un territoire qui s’étend de la Bretagne aux Ardennes.

La Bresle marque la frontière nord de ce territoire et Syagrius attribue des domaines à des guerriers francs romanisés en échange de sa protection.

  • Sonnhard reçoit et contrôle de domaine où confluent la Bresle et le Liger ; il fonde Sénarpont.
  • Hubauld contrôle quant à lui le territoire de Vieux-Rouen.

Saint-Germain se dirige vers cette région pour y continuer sa mission à l’abri des forêts . Sa présence est en particulier rapportée aux Essarts-Varimpré (Callengeville) et à Mortemer.

Tandis qu’il développe une relation d’amitié avec Sonnhard, Hubauld (ou Hubault) lui interdit la cité de Vieux-Rouen sur Bresle.

Il s’isole à Mortemer et prie le Christ pour l’assister dans ce qu’il perçoit être sa dernière mission apostolique. A l’autre du 2 mai, Germain et ses compagnons se mettent en marche et traversent les forêts vers le château d’Hubauld pour l’y défier.

Les troupes d’Hubauld font leur apparition et Germain lance au Ciel sa dernière supplication :

Saint, Saint, Saint, invisible et immense, Un et Trine, voici mon heure; retirez je vous prie mon âme de cette masure de boue; je ne veux pas demeurer plus longtemps dans cette triste existence. Je vous recommande ceux que je Vous ai gagnés; accordez-moi seulement que ceux qui invoquerons mon souvenir dans leurs prières soient assurés de Votre assistance; gardez-les comme, pour l’honneur de Votre nom, je les ai gardés…

Hubauld lui tranche la tête et la fiche sur un pieux, sous surveillance des gardes, indignant la population de Vieux-Rouen.

Le reste de sa dépouille est laissée d’autorité en pâture aux animaux. Une jeune fille aurait fait prévenir Sonnhard qui l’aurait enterré sur ces terres. La jeune fille aurait également bravé la surveillance des gardes pour ramener la tête dans le tombeau du Saint.

Autour du tombeau se développa le village de Saint-Germain-sur-Bresle, qui attira de nombreux dévôts. Cette affluence a conduit les moines bénédictins de l’abbaye de Saint Fuscien aux Bois à construire une église pour y abriter son tombeau

Les reliques de Saint-Germain l’Ecossais

Nous vous engageons à lire ci-après les sources relatives à l’histoire des reliques et en particulier leur transfert.

Les reliques d’Amiens (église Saint Germain l’Ecossais)

Le dernier inventaire du reliquaire a été réalisé en 1937 et recense :

  • Un fémur droit avec une légère déformation de la tête indiquant que le saint était atteint d’une légère boiterie
  • Une vertèbre dorsale,
  • Une côte gauche déjà sectionnée,
  • Un fragment du maxillaire inférieur avec une molaire intacte.

Les reliques de Saint-Germain-sur Bresle

  • un morceau de son humérus,
  • une côte,
  • une fraction de son crâne

ANNEXES , SOURCES, DOCUMENTS

Bibliothèque Historique, Monumentale Eccésiastique et littéraire de la Picardie et de l’Artois (1844)

A propos de l’église Saint Vulfran d’Abbevile

Bulletin de la commission des Antiquités de la Seine-Inférieure (1868)

A propos d’un ouverture réalisée dans le sarcophage pour permettre aux pélerins de passer la tête ; pratique traditionnelle aux XIIè et XIIIè

Bibliographie de la France, ou Journal général de l’imprimerie et de la librairie (1856)

Qui recence l’ouvrage de E.A Pape que nous citons plus bas

Répertoire Archéologique du Département de la Seine Inférieure (par l’Abbé Cochet – 1871)

A propos des ruines du château de Roitel à Sainte Marguerite lès Aumale

A propos de l’église de Saint-Germain sur Bresle

A propos de la mare de la côte de Varimpré (Callengeville) 

Bénéfices de l’église d’Amiens en 1730 (1871)

Recense les biens du Doyenné de Oisemont, auquel était rattaché le Prieuré de Saint Germain 

Notices Historiques et Biographiques sur la ville et canton d’Aumale (E.A Pape) 1849

La biographie de Saint-Germain l’Ecossais

Mémoires de la société des antiquaires de Picardie (Tome VII – 1660)

A propos de la donation des reliques et du ransfert des reliques de Saint Germain depuis Ribémont dans l’Aisne en 1660

Vous pouvez également télécharger ici la publication de Joseph Caulle en 1934 :

Autres Sources : Wikiwand, Google Books…

 

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